Poussés par la crise sanitaire, les besoins en analyse de la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) ont été décuplés ces derniers mois.
Cependant, prévenir la diffusion de la COVID19 en analysant la concentration de CO2, n’est pas la seule raison poussant les gestionnaires et propriétaires de bâtiments à s’intéresser à ce sujet.
Tous les bâtiments sont aujourd’hui concernés par la QAI et il existe une multitude de paramètres et de polluants à surveiller (température, humidité, particules fines, composés organiques volatiles, etc.) pour répondre à des obligations légales, à des enjeux sanitaires, ou encore économiques.
Dans cet article, nous vous proposons un focus sur les principaux aspects de la qualité de l’air intérieur et sur les actions à mettre en place pour l’améliorer.
En 2013, les ministères de l’Environnement et de la Santé ont lancé un Plan d’actions sur la qualité de l’air intérieur. La loi qui a suivi a rendu obligatoire la surveillance de la qualité de l’air dans certains établissements recevant un public sensible : Décret n° 2015-1000 du 17 août 2015.
1er janvier
2018
Pour les établissements d’accueil collectif d’enfants de moins de 6 ans.
1er janvier
2020
Pour les collèges, lycées et centres de loisirs.
1er janvier
2023
Pour tous les autres Établissements Recevant du Public (ERP).
Une démarche obligatoire en 2 étapes :
« Dans les locaux fermés à pollution non spécifique, où les travailleurs sont appelés à séjourner, l’air est renouvelé de façon à maintenir un état de pureté de l’atmosphère propre à préserver la santé des travailleurs, éviter les élévations exagérées de température, les odeurs désagréables et les condensations »
Un débit minimal d’air neuf à introduire par occupant doit être respecté (article R. 4222-6) :
Selon la durée et l’intensité d’exposition une mauvaise qualité de l’air aura des effets plus ou moins néfastes sur la santé.
Dans les cas les plus graves, on distinguera :
Dans la majorité des cas l’exposition à un air pollué entraînera :
Bien que pouvant être, pour certains, relativement bénins, ces symptômes ont un réel et non négligeable impact sur la qualité de vie à l’intérieur du bâtiment. Un air trop chaud, trop sec, trop pollué… va créer un sentiment réel de mal-être chez les personnes présentes dans le bâtiment.
De plus en plus d’études montrent également qu’une mauvaise qualité de l’air va affecter durablement la concentration.
Des salariés ou des écoliers évoluant dans un air malsain seront plus sujets à des baisses d’attention et donc de productivité ou d’apprentissage. Ils seront également plus souvent absents du fait de leur mal-être. Des études ont montré qu’évoluer dans un air malsain pourrait donner lieu à une baisse de productivité allant jusqu’à 15 %.
Une récente étude européenne, portant sur 800 élèves dans 8 écoles, associe le niveau de CO2 à une baisse de la concentration et des performances scolaires¹.
¹Myhrvold, A.N., E.Olsen, et al., Environnement intérieur des écoles – Santé et performance des élèves au regard des concentrations en CO2
La surveillance de l’air, de la température et de l’humidité entraînera également des conséquences sur la vie du bâtiment. Un trop fort taux d’humidité dans un bâtiment entrainera le développement de moisissures et dégradera donc le bâti. S’assurer de la bonne qualité de l’air participe donc au maintien de la valeur du bâtiment.
Le dioxyde de carbone (CO2)
Polluant émanant de la respiration des humains. Peut générer un sentiment de confinement (besoin d’ouvrir les fenêtres).
Les Composés Organiques Volatiles (COV)
Gaz et polluants dégagés par le mobilier et les matériaux de construction présents dans le bâtiment. Peuvent être sources d’inconfort.
Les particules fines (PM1, PM2.5, PM10)
Poussières provenant principalement de l’extérieur. Peuvent être aspirées par les voies respiratoires.
Le confort thermique (température et humidité)
Un air trop sec favorise la volatilité des particules, dessèche les muqueuses et les yeux. Un air trop humide favorise le développement de moisissures et des acariens.
De manière générale, suivre les prévisions de qualité de l’air extérieur est aussi recommandé pour adapter les périodes de ventilation et d’aération.
Afin d’évaluer la qualité de l’air intérieur (QAI), la première chose à faire est de mettre en place des solutions pour mesurer le niveau de concentration des différents polluants et composants présentés ci-dessus.
Il est donc nécessaire de mettre en place des capteurs permettant d’avoir des données à étudier :
Une fois ces données relevées l’important va être de savoir les lire. Pour cela, il existe des indicateurs, tels que l’ICONE et le TAIL, qui combinent les données relevées par ces capteurs et donnent une indication claire et facilement compréhensible du niveau de qualité d’air.
Indice ICONE
Niveau quotidien de confinement d’une pièce (CO2).
Indicateur TAIL
Confort de l’usager (Température, humidité, CO2, PM2.5 et luminosité).
Indicateur de fonctionnement
Anticiper les maintenances ou d’augmenter la réactivité en cas de panne.
Indicateur d’encrassement de filtre
Anticiper la maintenance du filtre d’un système de ventilation.
S’assurer du bon fonctionnement des systèmes de ventilation
Aérer régulièrement
Contrôler la température et l’hygrométrie intérieure
Le renouvellement de l’air intérieur est LA solution pour éliminer bon nombre de polluants présents dans une pièce.
Renouveler l’air intérieur permet également d’éviter les problèmes de concentration d’humidité et de condensation, qui détériorent les bâtiments.
Pour les bâtiments qui disposent d’un système de ventilation, il est donc essentiel de s’assurer que celui-ci fonctionne bien. Afin d’être efficace, le fonctionnement de ces équipements doit s’adapter à l’utilisation réelle du bâtiment.
En effet, un renouvellement d’air plus important que nécessaire entraînerait une consommation d’énergie excessive.
Maîtrise le fonctionnement de son système de ventilation et adapter son utilisation permettra donc de consommer mieux et moins.
Quand on sait que les équipements Climatisation-Ventilation-Chauffage et Réfrigération sont les systèmes techniques les plus énergivores, on comprend que ces questions intéressent de nombreux gestionnaires de bâtiments. Et là encore le cadre législatif pousse en ce sens avec la mise en application des décrets tertiaires et décrets BACS relatifs à la mise en place d’actions concrètes pour la réduction des consommations d’énergies dans les bâtiments tertiaires français.
Les capteurs IoT sont une des solutions permettant d’assurer le suivi de la qualité de l’air dans les bâtiments. Les solutions Smart Building offrent la possibilité de suivre les risques liés à la qualité de l’air intérieur des bâtiments en temps réel et ainsi :
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